1. – Introduction

Nous reproduisons ci-dessous de larges extraits d’un document à vocation Européenne, afin que vous puissiez y voir les soucis permanents d’un travail bien fait, conforme aux règles de l’art et aux normes.

1.1 Les caractéristiques des revêtements à obtenir : épaisseurs, adhérence, etc., sont généralement bien définies par les différentes normes en vigueur dans les différents pays. Il en est généralement de même pour les moyens de contrôle destinés à la réception du travail par le client.

1.2 Les normes et cahiers des charges précisent souvent, en outre, quelques points particuliers sur lesquels est attirée l’attention de l’Entrepreneur : la granulométrie de l’abrasif, les précautions à prendre pour le décapage, la qualité du métal d’apport, etc.

1.3 En fait, malgré ces contrôles et ces spécifications, l’Entrepreneur est, en plus, obligé de donner une garantie. Des considérations sur la formulation et les effets de la garantie n’entrent pas dans ce cadre, mais il faut savoir que le client du métalliseur veut ainsi, se couvrir contre une défaillance de son contrôle. La proposition, comme la commande, a pourtant comporté la mention travail exécuté dans les règles de l’art. Cette expression est vague et le client ne sait pas quelles sont ces règles et c’est normal. En fait, leur application aussi stricte que possible est la condition même de la qualité de la métallisation, donc de la longévité des pièces à traiter.

1.4 Il faut donc, sans essayer d’être exhaustif, tenter de faire la nomenclature des multiples détails qui constituent des recommandations techniques.

1.5 Il ne sera question que de métallisation au pistolet à flamme (procédé le plus couramment employé). La préparation de surface et les peintures ne seront évoquées qu’en fonction de leur rôle en amont et en aval de la métallisation.

1.6  Ces recommandations techniques peuvent être énumérées dans l’ordre chronologique suivant :
– 1) Stade des études et des propositions ;
– 2) Réception des surfaces préparées ;
– 3) Alimentation du pistolet métalliseur ;
– 4) Réglage du pistolet métalliseur ;
– 5) Mode opératoire ;
– 6) Contrôle continu.

 

2. – Études et propositions

Pour pouvoir être tenu comme responsable et se sentir responsable, l’Entrepreneur doit donner son accord absolu sur les points suivants:

2.1 Les plans des pièces à traiter

Il ne s’agit pas seulement des métrés, mais de la conception même du matériel ou de l’ouvrage à traiter, des matériaux utilisés, des assemblages prévus, des différents stades de montage où la métallisation interviendra, etc. Ainsi, il faut pouvoir répondre positivement à des questions telles que :

2.1.1 Toutes les surfaces pourront-elles être touchées efficacement par le décapage au jet d’abrasif et le jet du pistolet métalliseur ? Par exemple : les surfaces en regard non jointes devront être suffisamment éloignées l’une de l’autre, en principe 50 mm au minimum.

2.1.2 Les corps creux dont les surfaces intérieures sont à traiter, sont-ils suffisamment accessibles, spacieux et ventilables, pour y laisser un ouvrier travailler avec un chalumeau oxy-gaz ?

2.1.3 Y a-t-il une incompatibilité entre le dépôt métallique prévu en protection et les pièces proches ? Par exemple : un revêtement de zinc se détruit par électrolyse à proximité de pièces en bronze.

2.2 Le système global de revêtement anticorrosion envisagé

Il appartient à l’Entrepreneur de faire part de son expérience et de ne pas accepter sans réserve une spécification de traitement anticorrosion sur laquelle il a des doutes et à fortiori sur laquelle il aurait des preuves de non-satisfaction dans des cas similaires.
Pour pouvoir donner des garanties de durée:

2.2.1 L’Entrepreneur métalliseur doit connaître, d’une part, le type de construction, le modèle et les caractéristiques des pièces qu’il aura à traiter . Il doit savoir, d’autre part, les conditions réelles d’utilisation de ces matériels, les facteurs de corrosion, d’érosion, de cavitation, etc.

2.2.2 En fonction des possibilités de corrosion ambiante et de la nature de ces corrosions, il doit être d’accord sur la nature du métal employé pour la protection. Par exemple: Zinc, aluminium, alliage Zinc-aluminium à + x% de Zinc, ainsi que sur l’épaisseur choisie.

2.2.3 Il doit contrôler que les spécifications relatives à la préparation de surface avant métallisation sont suffisantes pour assurer une bonne adhérence du revêtement et sont rédigées de telle façon qu’aucune discussion ne soit possible, quitte à créer des échantillons témoins.

2.2.4 Il doit étudier le cas échéant, la spécification des revêtements (colmatage et peinture) qui suivront la métallisation et donner son accord sur la compatibilité des produits préconisés avec le revêtement métallisé. Il doit également vérifier et approuver ce qui est prévu entre la métallisation et la première couche de peinture: temps court, nettoyage et séchage éventuels, etc.
De même, il doit pouvoir accepter sans réserve les qualités de peintures appliquées sur la métallisation, non seulement en ce qui concerne la corrosion, mais également pour préserver éventuellement le revêtement métallisé d’une détérioration prématurée. Par exemple: pouvoir anti-fouling, résistance à l’érosion.

2.3 Les conditions de travail qui sont imparties

C’est à l’Entrepreneur de métallisation qu’il appartient de n’accepter un travail, que dans la mesure où son personnel pourra travailler d’une façon correcte. Il est conseillé que les détails des spécifications d’exécution soient établis en collaboration entre l’Entrepreneur et le Client. Par exemple: lorsqu’il s’agit d’un travail in situ ou comportant, au moins en partie, des travaux de métallisation sur chantier, l’Entrepreneur doit donner son accord sur le lieu et sur le planning.

 

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