Nécessités

Généralité

Nous ne parlerons ici que des équipements relatifs à la projection par procédé à flamme, ou à arc électrique, car ils sont les seuls à pouvoir être déplacé et transporter facilement sur des chantiers. Ils sont la base indissociable que l’on retrouvera aussi sur les cabines de projection pour opérateur intérieur, ou sur les machines automatiques en atelier.

Rappel

La projection en métallisation est conditionnée par la prise en charge du métal d’apport par un vecteur d’air comprimé, à l’endroit exact où ce dernier est fondu. Cette simultanéité est, pour un fil de nature et diamètre donné, fonction de trois facteurs principaux qui sont :
la vitesse d’avance du fil (volume de métal fondu) ;
la richesse du mélange de combustion (éléments de la flamme) ;
la force du courant d’air comprimé (élément de la projection).
Si le pistolet de métallisation était conçu pour utiliser un seul type de métal dans un seul diamètre, un réglage initial d’usine permettrait d’obtenir une bonne métallisation. Mais comme il doit pouvoir projeter différents diamètres de fils et de types de métaux, dont les points de fusion varient, la coordination de ces trois facteurs doit-être ajustée. Ces réglages précis, se font à l’aide d’un tableau de commande.

 

Description des équipements

Le tableau des réglages

Afin d’obtenir une bonne précision dans les réglages, le tableau doit comporter au minimum :
deux manodétendeurs (un pour chaque gaz de combustion) ;
deux débitmètres (un pour chaque gaz de combustion) ;
un manodétendeur (pour l’air comprimé) ;
ainsi que les raccords, clapets anti-retour et vannes de réglage ou de coupure nécessaires.
 

1) L’air comprimé
Le manodétendeur est destiné à réguler la pression d’air comprimé provenant du compresseur. Cette pression est souvent instable, surtout si ce dernier alimente simultanément d’autres appareils de façon intermittente. La pression initiale devra tenir compte des pertes de charge crées par le réseau de tuyaux et le manodétendeur. Elle sera supérieure d’au moins 1 bar à celle désirée au pistolet, soit 6 bars pour 4 à 5 bars de pression moyenne utilisée.
Il en est de même pour le débit d’air produit, qui devra être supérieur au débit consommé, soit 50 m3/h pour une consommation classique de 35 à 40 m3/h au pistolet. Le manodétendeur doit être protégé par un filtre à air qui retiendra toutes saletés provenant des canalisations et par conséquence, protégera aussi le pistolet métalliseur.

2) Les gaz combustibles et comburants
Les manodétendeurs incorporés au tableau de réglage, permettent l’emploi d’appareils à simple détente en sorties des bouteilles de gaz. Lorsque ces derniers sont montés directement sur les bouteilles, ils devront être à double détente pour l’acétylène et l’oxygène et à simple détente pour le propane. Ces manomètres, servant aux réglages fins des pressions, devront être gradués en 0,1 bar, de façon à obtenir une lecture précise.
Les deux débitmètres des gaz, sont généralement regroupés sur un même appareil. Cet ensemble comprend deux tubes de verre coniques, aux dimensions très précises qui s’élargissent de bas en haut. Dans chacun des tubes est placé une bille de densité choisie en fonction du gaz utilisé. Lorsque les gaz ne sont pas en mouvement (même si le circuit est sous pression), la bille repose sur son siège. Lorsque le gaz est en mouvement, la bille monte et s’arrête en équilibre à une hauteur ou son poids est compensé par la poussée du gaz. Ce dernier s’écoule dans l’espace annulaire laissé libre entre la bille et la paroi du tube conique. Le débit augmente proportionnellement à la hauteur de bille et diminue de façon inverse. Les facteurs qui entrent en compte pour le calcul des débits donnés par le constructeur sont :
les dimensions et la conicité du tube ;
les dimensions et le poids de la bille ;
la nature du gaz utilisé ;
la pression et la température du gaz.

L’alimentation en fil

Le fil est généralement livré en couronne, quelques fois en bobine ou en fût (voir rubrique matériaux). Quel que soit le conditionnement, il est indispensable que le fil arrive régulièrement et sans à coup au pistolet.
Pour ce faire, les couronnes sont placées sur un tourniquet dévideur, muni d’un redresseur, qui supprime la courbe produite par l’enroulement du fil. Les molettes du redresseur sont réglables pour s’adapter au diamètre et à la dureté du fil afin d’obtenir le redressement désiré. Ceci est indispensable pour assurer une bonne fusion du fil (recentrage dans le chalumeau) et éviter une perte de rendement. Ces redresseurs sont aussi utilisés sur les bobines et sur les fûts, surtout lorsque le matériau est dur.

 

Main
Oerlikon
Praxair
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