Les actions de la corrosion

Définition

La corrosion est un processus destructif, subit par un corps exposé dans un milieu hostile, ou à des contraintes physiques. C’est le retour d’un métal à son état d’origine, c’est-à-dire celui dans lequel on le trouve dans la nature (voir tableau des facteurs de la corrosion).
Ce phénomène universellement connu, fait que le fer ou l’acier rouille, le cuivre ou le bronze verdit et le zinc ou l’aluminium blanchit.
Conséquence, ces diverses formes d’oxydation ou altération ne permettent plus au métal atteint de remplir son rôle. Il faut bien connaître l’origine et le type de l’action destructrice, pour faire un choix judicieux dans la résolution du problème.
La lutte contre la corrosion commence lors de la réalisation, se poursuit pendant l’installation, continue pendant l’exploitation et se termine au cours des entretiens et réparations.

Types d’actions destructrices

Actions physiques :
1) L’érosion produite par un liquide qui s’écoule rapidement dans un conduit ou une vanne.
2) L’érosion liée au choc d’un liquide sur une pale de turbine ou d’une hélice. Cette action peut engendrer un phénomène de cavitation qui à la longue, entraînera une destruction locale.
3) L’érosion produite par un courant d’air chargé en particules solides, comme un vent de sable.
Actions chimiques :
1) La corrosion provoquée par l’oxygène à chaud comme dans le laminage des métaux.
2) La corrosion provoquée par un gaz corrosif, tels le chlore, le fluor ou l’hexafluorure d’uranium en énergie atomique.
Actions électrochimiques :
C’est l’action la plus répandue en milieu humide, que ce soit en immersion, ou en atmosphère.
Le milieu humide est conducteur d’électricité et se comporte comme un électrolyte. Il peut former une pile électrique entre deux métaux différents qui engendrera la dissolution du métal le moins résistant, ou le moins noble.
Des attaques purement chimiques, résultant des composants ambiants comme le sel (chlorure de sodium) dans l’eau de mer, peuvent s’ajouter à ces actions électrochimiques.
Actions biologiques :
Elle est provoquée par l’attaque de certaines bactéries dites aérobies ou anaérobies qui pour vivre digèrent certains éléments pour en rejeter d’autres. Elles peuvent ainsi détruire des revêtements protecteurs mal étudiés.
Exemple le « gallionela ferruginea », bactérie qui provoque des tubercules d’hydroxyde dans les conduites d’eau, entraînant des piqûres locales de corrosion. Tout corps immergé dans l’eau douce ou salée se recouvre d’un voile biologique où vont se développer les sources de corrosion.
Il en est de de même en atmosphère humide, ou des moisissures (champignons microscopiques) peuvent se développer et altérer une surface.

Conclusion

Ces différents modes de destruction concernent tous les matériaux, métalliques ou non, comme le ciment, le béton, le bois, les matières plastiques. Mais le terme de « corrosion » est le plus souvent employé pour les métaux, surtout ferreux.

 

Les types de corrosions

La corrosion sèche

Elle se produit toujours dans une atmosphère agressive non conductrice d’électricité.
Ce milieu peut être constitué d’oxygène, d’air sec, de gaz sulfureux, de vapeurs nitreuses, etc.
Action sur le fer :
En présence d’oxygène, le fer qui présente une grande affinité pour ce gaz se corrode en surface. En fonction de la température, il se forme plus ou moins rapidement une couche d’oxyde qui n’est pas étanche. L’oxygène pénètre alors plus en profondeur et l’attaque se poursuit jusqu’au la destruction totale.
Action sur l’aluminium :
En présence d’oxygène, l’aluminium qui présente une affinité encore plus grande que le fer pour ce gaz se couvre aussi d’une couche d’oxyde.
Mais l’alumine qui constitue cette couche, forme une barrière étanche et provoque rapidement l’arrêt de la corrosion.
Action sur le cuivre :
Au contact de l’oxygène, le cuivre se recouvre d’une couche d’oxyde. Cette couche perméable sous une faible épaisseur devient de plus en plus étanche au fur et à mesure que la couche augmente au cours du temps d’exposition. La corrosion ralentit et finit par s’arrêter.

La corrosion humide

Elle se produit toujours dans une atmosphère hostile conductrice d’électricité.
Elle est toujours la combinaison d’une action chimique et d’une action électrique. C’est la corrosion la plus répandue.
En milieu naturel :
Au contact de :
l’eau douce (conduits, vannes, réserves, etc.) ;
l’eau de mer (écluses, milieu portuaire, etc.) ;
l’air humide (constructions ou ouvrages d’art exposés à un climat, même tempéré).
Les intempéries, comme la pluie ou le brouillard, sont des facteurs naturels de la corrosion.
La vitesse de corrosion est influencée par le milieu ambiant. Elle sera beaucoup plus rapide en atmosphère marine, qu’en atmosphère rurale. Ce phénomène s’accélèrera encore davantage en atmosphère industrielle polluée par des gaz, tels que les oxydes de soufre ou d’azote.
(voir tableau de l’oxydation de l’acier)
En milieu artificiel :
On la retrouve dans toutes les installations de fabrication ou de stockage de produits chimiques, d’engrais, ou de produits alimentaires. Ces appareils (silos, réserves, conduits, vannes, etc.) peuvent être, soit humides par destination, soit humides par condensation.

 

Main
Oerlikon
Praxair
Gobain
Sciteex
Surfanet