La cabine de métallisation
Généralité
Les installations fixes de projection thermique, usuellement appelées « cabines de métallisation », se classent en deux familles, suivant que l’opérateur se trouve à l’extérieur ou à l’intérieur, soit :
– celles dites cabines ouvertes (photo ci-contre) ;
– celles dites cabines fermées (photo ci-dessous).
Elles se composent chacune des deux ensembles suivants :
– une zone ou enceinte de projection ;
– un système de ventilation -filtration.
Ces différents éléments sont régis par des « règles de l’art » et des « préconisations officielles » qu’il faut respecter et qui sont détaillées ci-après sous forme de chapitres.
Description des équipements
Constitution
La projection thermique, ou métallisation présente des dangers, dus à la chaleur des particules projetées et au bruit engendré par le système de fusion au pistolet. Les opérations de revêtement doivent donc se faire dans une zone délimitée et sécurisée pour protéger l’environnement.
Cette zone assure non seulement l’isolement du travail, mais aussi la captation des poussières. Elle comporte en outre, les équipements de projection, d’éclairage, de manutention et de protection.
Dans le cas d’une cabine ouverte, l’opérateur et les personnes environnantes devront se protéger contre le bruit, car le niveau sonore pouvant dépasser 100 dB (A), peut occasionner de graves lésions auditives.
Pour les cabines fermées, une isolation phonique est à prévoir, pour ramener le bruit à l’extérieur de l’enceinte à un niveau sonore inférieur ou égal à 80 dB (A), conformément aux préconisations officielles de l’INRS et la Directive européenne N° 2003/10/CE.
Ces cabines peuvent être réalisées en panneaux de tôle pliés et assemblés par boulonnage (cabines ouvertes ou fermées), ou à partir de cloisons maçonnées ou diverses structures existantes (cabines fermées). Des précautions particulières seront prises dans le cas d’utilisation d’aluminium comme métal d’apport (voir rubrique Filtration).
Dimensions
Les dimensions d’une cabine fermée, seront adaptées aux pièces à traiter les plus courantes, en tenant compte du confort de l’opérateur, mais sans jamais la dimensionner en rapport de la pièce exceptionnelle (respecter la règle des 80%).
Dans la pratique, pour une cabine fermée, on ajoute environ 1000 à 1500 mm autour de la pièce à traiter et 1000 à 2000 mm au-dessus de la pièce et son éventuel chariot de manutention, suivant les faces à revêtir. Un surdimensionnement entraîne un surcoût de fabrication, de ventilation-filtration et de consommation énergétique inutile.
Pour les cabines ouvertes, on évitera de faire déborder la pièce en largeur, afin de rester toujours dans l’espace de ventilation, sauf si cette dernière est suspendue à un monorail de manutention, qui permet de la déplacer transversalement.
Les portes d’accès
Pour les cabines fermées (photo ci-contre), l’enceinte peut être du type impasse ou traversant.
Les portes d’accès peuvent être indifféremment :
– à doubles battants rigides ;
– à doubles vantaux pliants ;
– à rideau métallique ;
– pliante horizontale ;
– sectionnelle horizontale ;
– coulissante, simple ou doubles panneaux ;
– à rideau métallique, si l’étanchéité est particulièrement soignée (voir photo ci-contre).
La commande de ces portes peut être manuelle ou motorisée, avec un contact de fermeture autorisant le démarrage de la projection en position portes fermées. La porte de l’opérateur doit être munie d’un regard de contrôle protégé, d’une fermeture de type antipanique et d’un bloc lumineux de sécurité. Pour les grandes cabines, il faut prévoir une porte de service tous les 10 m.
L’éclairage
La qualité du travail dépend en partie de l’appréciation visuelle que l’opérateur a, de l’efficacité de son action sur la surface à métalliser. De plus, la pièce à traiter, son support ou les tuyaux d’alimentation du pistolet, dans une ambiance particulièrement poussiéreuse, sont autant d’obstacles risquant de provoquer la chute de l’opérateur. La vision au travers de la fenêtre du casque étant souvent restreinte, il faut que l’éclairage de l’enceinte soit particulièrement efficace et réponde aux « Dispositions générales sur l’éclairage » NF X 35-103, qui fixe pour ce type de travail, le niveau d’éclairement à 300 lux minimum.
L’éclairage principal, situé en plafond de préférence, doit être étanche à la poussière et doit résister au choc thermique et aux chocs mécaniques. Sa résistance doit correspondre à l’indice de protection IP 659. Dans le cas de pièces volumineuses pouvant créer des zones d’ombre, il est nécessaire d’installer un éclairage complémentaire latéral.