3. – Réception des surfaces à métalliser
Le fait de commencer à métalliser au pistolet engage l’Entrepreneur métalliseur qui, de ce fait, accepte la préparation des surfaces sur lesquelles il travaille.
3.1 Toutes les surfaces à traiter doivent être visibles et accessibles.
3.2 L’Entrepreneur de métallisation doit pouvoir considérer que les assemblages sont conçus de telle façon qu’il ne peut pas se produire des couples électrolytiques après mise en service, soit du fait de la nuance de la soudure, soit de celle des boulons et de leur revêtement éventuel. Par ailleurs, lors de la réception des surfaces à traiter, les assemblages doivent être spécialement contrôlés.
3.2.1 Les soudures doivent être meulées afin de présenter avant sablage une surface qui ne comporte plus de crevasses ou de picots dont les angles aigus seraient tels qu’ils interdiraient la protection totale de la surface.
3.2.2 Lorsque les soudures ne sont pas continues, ou lorsqu’il s’agit d’assemblages par rivets ou par boulonnage, il peut apparaître des interstices en bordure des interfaces. Si une protection n’a pas été exécutée sur les interfaces, il y a lieu de prévoir le bouchage de ces interstices éventuellement par métallisation ou au moyen d’un mastic inerte, plastique par exemple.
3.3 Les surfaces doivent être décapées au jet d’abrasif (sablées à blanc). Le décapage doit être égal à celui du cliché SA3 de l’échelle suédoise ou de la figure correspondante du feuillet documentaire du CEFRACOR. Le métalliseur doit refuser toutes traces de calamine ou d’oxydation, ainsi que des traces d’humidité ou d’huile.
3.4 Avant métallisation, le décapage au jet d’abrasif doit également provoquer un relief d’ancrage suffisant. L’Entrepreneur vérifiera la rugosité, par exemple, par la comparaison avec un « Rugotest ».
Les rugosités suivantes sont conseillées :
Ra = 4 à 5 microns pour un revêtement de Zinc (ou d’alliage Zinc-aluminium à plus de 85% de Zinc) de 80 à 120 microns d’épaisseur ;
Ra = 6 à 7 microns pour un revêtement de Zinc (ou d’alliage Zinc-aluminium à plus de 85% de Zinc) de 120 à 200 microns d’épaisseur ;
Ra = 8 microns environ pour un revêtement d’Aluminium de 200 microns d’épaisseur ;
Ra = 10 microns environ pour un revêtement d’Aluminium de 300 microns d’épaisseur.
4. – Alimentation du pistolet
Les pistolets métalliseurs à flamme sont alimentés, d’une part avec du matériau d’apport, d’autre part avec des fluides, air comprimé, gaz combustible et comburant.
4.1 Le matériau d’apport peut se présenter sous forme de poudre, mais plus généralement sous forme de fil. Les techniques de métallisation permettent des revêtements avec de nombreux types de matériaux et pour ne citer que les métaux: Plomb, Étain, Cadmium, Cuivre, Nickel, mais les plus utilisés sont le Zinc, l’Aluminium et leurs alliages.
4.1.1 Pour ces trois types de revêtement, par exemple, il faut faire appel à un métal utilisable, c’est à dire aussi pur que possible, mais compatible avec les données technologiques de la projection au pistolet. Les caractéristiques de composition suivantes sont généralement exigées :
– Zinc : au moins conforme au type Zn 99,99 (99,99% de Zinc pur) ;
– Aluminium : de qualité au moins égale au type Al 99,5 (99,5% d’Aluminium pur) ;
– Alliage Zinc-aluminium : peut être défini par exemple comme comportant au moins 80% de Zinc Zn 99,99 et 15% d’Aluminium Al 89,5.
4.1.2 Les tolérances géométriques du fil doivent être vérifiées et conformes aux critères définis par le constructeur d’appareillages de métallisation.
4.1.3 Le fil métallique doit être normalement emballé et stocké de façon à ne pas être oxydé ou souillé au moment de l’emploi, les couronnes ne seront pas cassées.
4.2 La qualité de l’air comprimé est importante pour la qualité du dépôt. Il doit être :
4.2.1 Propre, pur, sec, et déshuilé. Cela signifie que le métalliseur doit munir son installation d’air comprimé, des filtres et purges nécessaires afin d’obtenir ces qualités quelle que soit l’hygrométrie du site et quelles que soient les qualités de la source d’air comprimé.
4.2.2 Il est important également que l’air comprimé puisse être fourni au pistolet métalliseur à la pression suffisante et en débit constant, quelles que soient les autres utilisations d’air comprimé sur la même source.
4.3 Le gaz comburant est toujours de l’oxygène, mais le gaz combustible doit être choisi en fonction des possibilités d’approvisionnement, acétylène, propane, gaz naturel, etc. Dans ce choix, il y a lieu de tenir compte des données des constructeurs d’appareillages de métallisation, car les rendements et les granulométries ne sont pas identiques avec ces différents gaz combustibles.
4.3.1 Le stockage des gaz doit répondre aux normes de sécurité du pays où l’on travaille.
4.3.2 Les volumes de gaz mis à la disposition des métalliseurs doivent être suffisants pour assurer une alimentation régulière en débit et pression : rampe ou couplage de bouteilles, cadres, etc.