Le dépoussiérage
Rappel
Le système de dépoussiérage d’air extrait de la cabine doit être conforme aux normes de rejet dans l’environnement (arrêté du 1er mars 1993). Il doit en outre tenir compte des risques d’inflammabilité ou d’explosion, présents en métallisation, qui sont liés à l’utilisation d’un chalumeau et de certains matériaux, comme le magnésium, le titane et l’aluminium. D’autres risques peuvent aussi intervenir si des opérations comme le meulage, le sablage et la métallisation sont effectuées dans la même cabine. La poussière de rouille (oxyde de fer) mélangée à la poussière d’aluminium peut engendrer une réaction exothermique et enflammer ainsi le mélange, qui montera rapidement en pression dans le filtre, pour aboutir dans certains cas à une explosion.
C’est la raison principale pour laquelle les opérations de métallisation sont à proscrire dans une cabine de sablage ou grenaillage.
Types de dépoussiéreur
Les modes de séparation sont divers et son choix doit tenir compte de :
– la granulométrie des poussières à capter ;
– la concentration des poussières par m3 d’air.
(Voir détails dans le site www.surfanet.org)
Pour les raisons de sécurité évoquées ci-dessus, lorsqu’il y a un risque, on emploiera un pré-séparateur cyclonique avant le filtre terminal, dont la tâche sera de réduire la charge de poussière et d’éliminer efficacement toutes les étincelles. Le filtre pourra être soit, du type :
– sec à cartouches, si ces dernières sont constituées d’un média filtrant compatible avec la métallisation ;
– humide par lavage d’air, si le taux de séparation des poussières est suffisamment élevé (photo ci-contre).
Ce dernier possède, comme la cabine ouverte à rideau d’eau, l’avantage de pouvoir récupérer après décantation, les poussières solidifiées des matériaux utilisés lors de la projection. Suivant la valeur du produit, ces résidus peuvent être revendus. Mais en contrepartie, il possède l’inconvénient de devoir traiter les eaux polluées avant élimination.
Sécurité
Pour la filtration du type sec, le filtre doit être implanté si possible à l’extérieur des lieux de travail et à l’air libre. Il doit en outre comporter un évent d’explosion et un dispositif d’extinction du feu.
Le réseau de gaines entre la cabine et le filtre doit être le plus court possible et équipé d’un dispositif de coupure à déclenchement thermique pour éviter la propagation éventuelle du feu vers le filtre.
On réduira au maximum les rétentions de poussières dans la cabine et dans les gaines, en utilisant une vitesse de transport de l’air poussiéreux de l’ordre de 20 m/sec.
L’évacuation
Rejet à l’extérieur
Afin de protéger le personnel, cette solution sera adoptée dans la majorité des cas. Elle devient impérative, lorsque le système de filtration des poussières est peu efficace (cyclone ou dépoussiéreur à voie humide) et conseillée en dehors des périodes de chauffage.
On préférera un rejet vertical en toiture aux sorties horizontales en façade ou en pignon pour ne pas subir la pression des vents et pour éloigner au maximum les polluants du sol.
Rejet à l’intérieur
Le recyclage de l’air dans les locaux ne peut être envisagé que si l’air est suffisamment épuré et répond aux conditions de la circulaire du 8/05/1985 et la note technique du 5/11/1990.
Dans tous les cas, l’installation doit impérativement être équipée d’un sélecteur by-pass qui rejettera l’air à l’extérieur en dehors des périodes de chauffage et qu’elle que soit la période, lorsque les conditions d’épuration ne sont plus respectées.
Recyclage en cabine
Cette solution est déconseillée dans tous les cas, car elle enrichit l’atmosphère de la cabine en particules fines dangereuses pour les voies respiratoires.
Elle est à proscrire, lorsque les poussières fines sont susceptibles d’être enflammées et provoquer un incendie voire une explosion.
Elle est à proscrire, lorsque l’air recyclé dans la cabine est réchauffé par un brûleur à veine d’air.
Quelques exemples de ventilation/filtration sur des installations de métallisation