7. – Contrôle continu
Il appartient au Maître d’Œuvre de métallisation, indépendamment du contrôle de réception, d’opérer un contrôle continu du travail des métalliseurs.
7.1 Avec un nouvel ouvrier, en ouvrant un nouvel atelier, en commençant un chantier important, il y a lieu de réaliser une surface témoin d’au moins 1/2 mètre carré. Cette surface témoin sera réceptionnée notamment rugosité après sablage et pesée. Elle sera ensuite métallisée dans les conditions définies et dans l’épaisseur choisie. Le poids de fil employé et le temps passé seront notés. L’échantillon ainsi traité sera pesé à nouveau et l’épaisseur et l’aspect du revêtement seront contrôlés. L’ensemble des critères de réception de cette surface témoin étant réalisé, elle servira de référence pour l’ensemble du travail exécuté suivant les mêmes spécifications.
Le responsable du travail de métallisation vérifiera à cette occasion le bon fonctionnement des appareillages de métallisation et leur réglage. Il vérifiera également de cette façon, la perte de métal par volatisation, ce qui lui permettra de calculer au mieux le poids de fil métallique à préparer par poste de travail pour un métré défini. Il est important de faire, une fois pour toutes, une liste des différents contrôles à effectuer où l’on pourra pointer les différentes vérifications effectuées.
7.2 Des contrôles inopinés devront être effectués au moins une fois par ouvrier et par poste de travail. Ces contrôles devront porter sur :
7.2.1 La bonne application des règles d’alimentation du pistolet, définies au paragraphe 3 ci-dessus.
7.2.2 La conformité des réglages utilisés avec ceux qui ont été retenus en fonction des données du constructeur de pistolets. De même sera vérifiée la vitesse d’avance du fil.
7.2.3 La bonne application des règles de mode opératoire suivant le paragraphe 5 ci-dessus.
7.2.4 La conformité du dépôt obtenu avec les spécifications du cahier des charges.
7.2.4.1 Aspect du dépôt en comparaison avec la surface témoin.
7.2.4.2 Épaisseur du dépôt avec un appareil de contrôle non destructif, de bonne qualité et en état de marche, dûment réétalonné. Les résultats trouvés par le contrôle d’épaisseur doivent être au moins égaux à ceux des spécifications générales normalisées dans chaque pays.
7.2.4.3 L’adhérence sera aussi contrôlée au moyen d’un outil tranchant (type burin de graveur) et les résultats obtenus devront, là encore, être au moins égaux à ceux des spécifications généralement normalisées. Étant donné qu’il s’agit d’un essai destructif, les retouches devront être faites immédiatement.
7.2.3 Pour un travail important ou pour un chantier, il devra être tenu un cahier, indiquant par poste de travail et par ouvrier, le métré traité, le métal utilisé et éventuellement les réapprovisionnements de fluides, enfin les références de contrôle.
8. Différentes normes
Différents pays ont adopté les normes concernant la métallisation au pistolet.
Nous devons citer notamment l’Allemagne, la Belgique, la Grande-Bretagne, la Suède, la Tchécoslovaquie et bien entendu la France. Tous les pays inclus ou entrant dans la Communauté européenne doivent et devront respecter la Norme européenne NF EN 22063.
Sur le plan international, nous trouvons la norme ISO 2063, « métallisation au pistolet du zinc et de l’aluminium pour la protection du fer et de l’acier contre la corrosion », et la norme ISO 2178 sur le mesurage de l’épaisseur du revêtement par méthode magnétique.
9. Conclusion
Ces recommandations techniques ne peuvent pas être incluses normalement dans les normes, les cahiers des charges et les spécifications particulières. Elles représentent pourtant les règles de l’art, sans lesquelles aucun traitement d’anticorrosion par métallisation au pistolet ne peut être réputé valable.
Ces règles auraient intérêt à être annexées au cahier des charges sous la forme de recommandations acceptées et signées de l’Entrepreneur et du Client.
La qualité du travail sera toujours fonction en dernière analyse de la qualification du personnel employé, tant en ce qui concerne les ouvriers proprement dits, qu’en ce qui concerne leur encadrement.
À cette qualification professionnelle devrait évidemment s’ajouter la conscience professionnelle. Ce sera la meilleure garantie de l’Entrepreneur, comme du Client.